Ville bien-être thermale et touristique

Suite à la déprise agricole, les expérimentations du Comte de Montlosier et la Loi Empire 1860 ont conduit à la création d’un service de reboisement et des améliorations pastorales. D’anciennes pâtures collectives furent plantées de résineux de production sur les côtes au-dessus de Chamalières. Ce reboisement a permis notamment de limiter le ruissellement et de faciliter l’infiltration des eaux dans le sol.

C’est également un lieu où le châtaigner est resté très présent, à l’époque, pour les compléments de repas des habitants.

Propriétaire de la forêt du Colombier, la ville de Chamalières adhère désormais à la certification forestière pour une gestion durable des forêts (PEFC).

La forêt du Colombier a fait l’objet d’un aménagement par la ville de Chamalières de cheminements de promenade et d’un parcours thématique sur « les Ambiances Forestières » permettant de découvrir les essences présentes, la faune et la flore. Les aménagements sont préconisés par l’ONF dans son étude paysagère.

Périodiquement, des visites de découverte et des animations thématiques sont organisées sur le site, comme des Sorties cueillettes et dégustation des plantes de la forêt avec Guy Lalières (éco botaniste).

Enfin, l’observatoire de l’Aire Naturelle du Colombier permet de découvrir l’histoire géologique de la Faille de Limagne et de la Montagne Percée situées juste en face. Cet espace accueille les visiteurs tout au long de l’année avec la possibilité de pique-niquer grâce aux tables et aux gradins végétalisés. Plusieurs animations sont proposées comme des soirées d’astronomie ou des balades dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, par exemple.

• Le patrimoine historique et thermal de Chamalières

• Les lieux de mémoire liés à l’activité de Résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale à Chamalières avec la visite du Musée de la Résistance, de l’internement et de la déportation,  mais aussi un parcours dans la ville de Chamalières des lieux commémoratifs :
  • la plaque pour Alfred Klein , Instituteur résistant de l’ école Jules Ferry avenue de Royat
  • la plaque de l’esplanade des justes en reconnaissance des justes parmi les nations chamaliérois
  • la plaque sur le général Frère, avenue de Royat (actuel siège de France 3 ) qui fut le premier Chef de l’Organisation de la Résistance de l’Armée O.R.A.
  • le square du chamaliérois Robert Huguet chef des Maquis d’Auvergne sous le pseudo de « colonel Prince » et qui participera aux combats du mont Mouchet en juin 1944
  • l’épopée à l’hôtel Royal Saint Mart, des Services Spéciaux de l’Armée qui œuvrèrent en cachette contre l’occupant allemand de 1949 à 1942
  • le monument des jeunes résistants fusillés le 23 août 1944 rue des Galoubies
  • le monument  de la déportation à l’angle de l’avenue de Royat et de Montjoly et la plaque en mémoire de Jacques Bigen, successeur de Jean Moulin et arrêté par des agents de la gestapo avenue de Royat le 12 mai 1944

Première destination thermale en Auvergne, la station de Royat-Chamalières accueille environ 8000 curistes par an pour le traitement des rhumatismes et des maladies cardio-artérielles

Chamalières, Ville d’eau, un peu d’histoire…

La découverte de vestiges romains en 1876 lors de la création du parc thermal  montre que l’histoire thermale de Royat-Chamalières a débuté dès l’Antiquité. Ainsi furent mise à jour trois grandes piscines avec quatre salles chauffées par le sol. Mais une piscine  avec gradins a été restaurée et est toujours visible dans le Parc thermal.  C’était un haut lieu très fréquenté de la population d’Augustonemetum (Clermont-Ferrand gallo-romain). Ces thermes gallo-romains datent du 1^er siécle de notre ère et furent fréquentés jusqu’au IVéme siécle.

Comme pour beaucoup de villes d’eaux de l’Epoque, c’est la venue de Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie en 1862 qui lança définitivement la station : une source porte d’ailleurs toujours le nom de l’Impératrice en l’hommage de cette visite impériale. Le quartier thermal tel qu’on le connaît aujourd’hui date de la fin du dix-neuvième siècle. Le parc thermal date de 1862 où se situe l’ancienne piscine gallo-romaine, une stèle à la mémoire de la poétesse chamalieroise Amélie Murat (188é – 1940) le pavillon Saint-Mart  au bord de la tiretaine datant de 1912 sur la source dite de Saint-mart ou fontaine de Goutteux de l’architecte Louis Jarrier à qui on doit aussi le bâtiment voisin de la Grotte du Chien. C’est à partir de 1870 que le quartier thermal se crée avec a construction de l’actuel établissement thermal par l’architecte Ledru en 1856 puis Louis Jarrier en 1913, de grands hôtels, de villas, d’une ligne de chemin de fer, d’une gare, de deux casinos, d’un théâtre et même du premier tramway électrique (aujourd’hui disparu)  de l’ingénieur Jean Claret reliant la station thermale de Royat-Chamalières à la place de Jaude.

Exemples de patrimoines remarquables du quartier thermal

• L’établissement thermal : Construit par Agis Ledru de 1852 à 1856, l’établissement thermal de Royat a accueilli des curistes prestigieux parmi lesquels Gustave Corot, les frères Goncourt, Stéphane Mallarmé, Félix Faure et Maurice Barrès. Ce somptueux édifice se caractérise par une façade composée de trois baies séparées par des colonnes ioniques surmontées de statues. Le hall d’entrée est remarquable par ses voûtes entièrement peintes et son sol classé Monument Historique.
• Le Théâtre construit en 1891, pouvant accueillir plus de 400 personnes. Il a été entièrement rénové par le Groupe Partouche.
• Le Casino  géré par le Groupe Partouche, a été construit en 1919 par l’architecte parisien Guillaume Tronchet. Il abrite des salles de jeux (109 machines à sous, 4 tables de jeux traditionnels comme la Roulette, le Black-Jack et une trentaine de jeux électroniques), un restaurant bistronomique, des salles et salons de réception.
• Le pavillon Saint-Mart : Inscrit à l’inventaire des monuments Historiques, le bâtiment imaginé par l’architecte Louis Jarrier s’inspire de l’architecture italienne et d’Orient ; il abrite onze cabines de bain, un espace de repos et une buvette en demi-cloche en verre coloré dans son bassin ovale.
• La Gare et le Viaduc ferroviaire : La gare fut construite  en 1886 par l’architecte Jules Martin et l’ingénieur Colin. Elle est représentative des gares de la IIIème République. Elle est désormais classée aux Monuments Historiques. Le viaduc de 181 mètres érigé pour enjamber la vallée de la Tiretaine fut édifié entre 1977 et 1881. Il est désormais éclairé par la municipalité de Chamalières.
• La Grotte du Chien : rare lieu où l’on peut assister à des phénomènes géologiques liés au travail de la faille de la Limagne (classement UNESCO) par l’émanation naturelle de gaz carbonique remontant des profondeurs de la Terre, liée à l’activité volcanique. Pour constater la nappe de gaz carbonique dans la cavité, l’expérience la plus connue était celle de faire rentrer un chien afin qu’il s’évanouisse par manque d’oxygène. En retirant le chien de la grotte, par miracle il revenait à lui, d’où le nom de Grotte du Chien. L’autre expérience amusante était celle dite du “banc des belles-mères”. Celui-ci étant installé au fond de la cavité, là où la concentration de CO2 est la plus forte…
• Le Majestic était la plus grande propriété hôtelière de Chamalières comprenant le Grand Hôtel (1865), le Majestic Palace mais aussi le Pavillon Majestic (1912). Classé monuments historiques ils sont l’exemple de l’architecture hôtelière thermale de la fin du XIXème siècle et début du XXème siècle.
• L’Hôtel Royal Saint-Mart est l’entreprise la plus ancienne de Chamalières, détenue par la même famille depuis 1853. L’hôtel a beaucoup évolué avec des aménagements et des agrandissements successifs notamment vers 1900, 1946, 1971 et récemment en 2020. Il y a même eu un casino et l’hôtel a été utilisé par les services secrets de l’armée de 1940 à 1942. Une plaque rappelle ce rôle de « cachette » de nos services secrets militaires.
• Les bienfaits du gaz thermal au service de la santé : Ouverts de mars à novembre, les thermes, désormais gérés par le groupe Valvital , disposent d’un gaz thermal (CO2) et d’une eau thermale fortement carbogazeuse dont les propriétés vaso-dilatatrices sont mises à profit pour favoriser la circulation du sang et atténuer les douleurs. La station propose ainsi des cures thermales (3 semaines, prises en charge par les organismes sociaux) dans les orientations « Maladies Cardio-Artérielles » (Artérite, Phénomène de Raynaud…) et « Rhumatologie » (Arthrose, Fibromyalgie,…). Pour toutes celles et ceux ne disposant pas de trois semaines à consacrer à la cure thermale, les Thermes proposent des mini-cures  pour traiter des affections telles que l’arthrose des mains (spécificité nationale), l’arthrose du dos, la fibromyalgie ou encore le Phénomène de Raynaud.
  Plus d’infos : 04 79 35 38 50.

À Chamalières, la tradition d’ouverture sur le monde et notamment sur l’art est ancienne. En 1998, le Maire Claude Wolff et le peintre muraliste Slobo lancent la Triennale Mondiale de l’Estampe et de la Gravure, pour perpétuer notamment la tradition de gravure et d’impression liée à la présence de la Banque de France sur la commune. La Triennale offre un accès unique à la création contemporaine faisant de la ville, pour quelques semaines, le centre de l’effervescence culturelle, avec notamment une exposition de prestige comme celle de Rembrandt lors de l’édition 2021.

Un pôle culturel unique dans l’ancien hôpital Fontmaure

Récemment inauguré en juin 2023 par le Maire Louis Giscard d’Estaing, cet ancien pensionnat religieux de jeunes filles du XIXème siècle et ancien hôpital a été entièrement rénové pour  intégrer La FAC (Fontmaure Art Culture Charreton Chamalières) avec son Espace Muséal Victor Charreton, son Artothèque (unique dans la métropole Clermontoise), son école de Gravure (également la seule de l’agglomération clermontoise) et sa Chapelle qui peut accueillir conférences et concerts.

Des rendez-vous culturels innovants

L’association InfiniSciences, présidée par l’astrophysicien, Nicolas Laporte, en étroite collaboration avec l’Amicale Laïque de Chamalières, présidée par Dominique Reuland a proposé une exposition exceptionnelle « La Terre depuis l’Espace » avec des photos exclusives de l’astronaute Thomas Pesquet, prises lors de sa 1ère expédition en 2016. Interactive, cette exposition a mis en lumière des phénomènes scientifiques comme personne ne les a jamais vus ! Aurores boréales, tempêtes tropicales, réchauffement de la barrière de corail.